Je ne connais presque rien des mangas, ni des films
d’animation de ce style graphique. Mais du peu que j’en ai vu, je garde de bons
souvenirs, comme cette porte qui s’ouvre sur des lieux différents selon la
couleur choisie sur un cadran. Je trouve là une similitude avec les plongées.
Jusqu’au moment de l’immersion, quel que soit le site, le bateau est toujours
au-dessus de la même eau. S’immerger revient à ouvrir la porte après avoir
choisi la couleur sur un cadran à peut-être 25 couleurs. Mais il y a pour moi
une différence majeure avec cette scène répétée du film d’animation. Dans le
cas de la plongée, je n’ai pas le sentiment de sortir de chez moi, non, c’est
plutôt l’inverse, une seule porte d’entrée pour peut-être 25 chez-moi… Et tout
comme dans mon logement de terrien, le ménage et l’ordre ne sont pas toujours
bien faits…
J’avais dit la dernière fois que la visi n’était pas
toujours réduite. Voici un exemple sur le Saumur. Ce matin-là, nous avions délaissé l’Alice Robert. Il faut bien changer de temps en temps, tourner le
pointeur du cadran sur une autre couleur, un autre bleu-vert, parfois très
vert, cette fois plus bleu. Pourtant, j’ai cédé à l’envie du noir et blanc.
Nous commençons la visite de ce monument historique par
l’arrière. Nous passons ce qui me fait penser à un Torii, un portique de lieu
sacré. Les 3 piliers assemblés, restes en réalité de 2 manches à air et d’un
mât de charge, ne ressemblent pas vraiment à cet emblème architectural du
shintoïsme, mais pourtant j’y pense.
Juste à côté, en travers du pont, les gros treuils entre les
cales. Une autre palanquée, côté bâbord, suit le pont dans la même direction
que nous.
Parmi les débris sur le pont côté tribord, un congre a élu
domicile dans une sorte de gros cache-pot troué. Je m’arrête et le regarde. Je
ne le sens pas tranquille, mais pas énervé pour autant. Je prends une photo et
le temps de changer les réglages de mon appareil, il sort et me passe devant,
trop près ! Pousse-toi le congre, tu vas être flou ! Tant pis pour
les essais de réglages, puisqu’il nage, je le suis le long de la coque.
Mais il descend… Et je ne peux pas laisser seul mon binôme
qui n’a pas le droit de dépasser les 40 m… La poursuite tourne donc court.
Dommage.
Au bout de la cale arrière, le château. Cette fois, nous
n’entrerons pas dans les niveaux inférieurs. Prenons l’échelle, façon de
parler.
Un passage par la salle de bain, avec la baignoire toujours
aussi mal entretenue, et nous sommes à côté du bossoir encore dressé à l’angle
arrière tribord.
En longeant la coursive tribord, on se rend compte que la
structure métallique est tordue, tirée vers l’extérieur. Or, c’est précisément
là qu’est fixé le bout de balisage du Saumur depuis des années. Y a t-il un lien ? Les tractions des bateaux
amarrés seront-elles la cause du démantèlement du château de cette épave ?
Un peu plus loin, quelques pans de cloisons tiennent encore,
mais je pense qu’il ne faudrait pas trop s’y appuyer… Quant aux carreaux, ils
sont définitivement propres.
En prenant un peu de hauteur du côté bâbord, on découvre le
trou béant laissé par la disparition de la cheminée, et à travers lui une
ouverture sur la coursive tribord.
Autres trous, ceux du plafond de la cuisine. Je remarque que
certains cercles de fonte des fourneaux ont été bougés depuis mon dernier
passage dans cette pièce.
Enfin, nous arrivons au bord du château, à la cassure
provoquée par la torpille. Le bateau a été éventré au ras de l’avant du
château, comme l’Astrée d’ailleurs. Le
pan de tôle qui se trouvait là est à présent en partie appuyé contre la cale
avant.
Mais j’anticipe, nous verrons cela la prochaine fois. Il
nous reste encore pas mal d’air…
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