dimanche 22 novembre 2015

Ombres et brouillard

Article initialement paru en 2013

Elles pourraient être comme leurs homologues tropicales ou de Méditerranée plus orientale, toujours éclatantes de couleurs dans un bleu limpide et lumineux. Ca serait trop facile.
Une fois de plus, l’épave refuse de s’exposer au grand jour. Les vieilles tôles catalanes sont caractérielles. Peu importe, nous entrons dans le jeu imposé. Ce matin-là, c’est l’Astrée qui reçoit notre visite.


Dans ces conditions, les structures prennent des dimensions nouvelles en se fondant dans le brouillard, ne laissant que deviner ce qu’il y a plus loin.


L’attention se focalise naturellement sur des points précis dont la lumière du phare révèle les couleurs chaudes de la corrosion, de l’encroûtement, de la colonisation.


Dans la salle des machines, l’obscurité est presque totale malgré les ouvertures percées dans le plafond et la large ouverture donnant sur l’arrière de l’épave.


Depuis l’extérieur, le halo du phare se reflète sur les bulles coincées sous le plafond de la salle et formant un ciel étoilé dans cette ambiance crépusculaire.


Les autres bulles, celles qui sont libres, prennent le chemin de la surface et nous accompagnent pendant notre lente remontée vers la lumière, les eaux plus bleues, plus claires et plus chaudes. En dessous, l’Astrée, ombre enveloppée de son brouillard, disparaît rapidement. A bientôt…

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