Elles pourraient être comme leurs homologues tropicales ou
de Méditerranée plus orientale, toujours éclatantes de couleurs dans un bleu
limpide et lumineux. Ca serait trop facile.
Une fois de plus, l’épave refuse de s’exposer au grand jour.
Les vieilles tôles catalanes sont caractérielles. Peu importe, nous entrons
dans le jeu imposé. Ce matin-là, c’est l’Astrée qui reçoit notre visite.
Dans ces conditions, les structures prennent des dimensions
nouvelles en se fondant dans le brouillard, ne laissant que deviner ce qu’il y
a plus loin.
L’attention se focalise naturellement sur des points précis
dont la lumière du phare révèle les couleurs chaudes de la corrosion, de
l’encroûtement, de la colonisation.
Dans la salle des machines, l’obscurité est presque totale
malgré les ouvertures percées dans le plafond et la large ouverture donnant sur
l’arrière de l’épave.
Depuis l’extérieur, le halo du phare se reflète sur les
bulles coincées sous le plafond de la salle et formant un ciel étoilé dans
cette ambiance crépusculaire.
Les autres bulles, celles qui sont libres, prennent le
chemin de la surface et nous accompagnent pendant notre lente remontée vers la
lumière, les eaux plus bleues, plus claires et plus chaudes. En dessous, l’Astrée, ombre enveloppée de son brouillard, disparaît
rapidement. A bientôt…
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