Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pu faire une
tournée d’inspection des épaves. Les occasions ont été plus que rares. D’année
en année, à chaque nouvelle saison, les épaves nous montrent quelques signes supplémentaires
de vieillesse.
On ne va pas se bousculer sur l’épave car à part nous deux,
une seule autre équipe descendra derrière nous. Ce jour-là, me voilà largué sur
le Saint Lucien en compagnie d’un
examinateur habitué des lieux. Voyons ce qui a pu changer depuis l’automne
dernier.
Le bout de balisage mène au château bien écroulé. Les bases
des tuyauteries d’aération, encore dressées, sont trop larges pour abriter des
congres. Ou alors il n’y a pas de congre assez gros sur l’épave, ce qui n’est
peut-être pas plus mal pour les visiteurs qui viendront faire la visite…
Direction la poupe. Le pont arrière ne s’est pas arrangé,
mais il ne semble pas plus dégradé. Plusieurs nudibranches (flabellines et
doris tricolore) habitent sur le bastingage.
Les formes des restes de structures du gaillard arrière se
dessinent. C’est encore la partie la mieux conservée de l’épave.
La coque est très ajourée et les écoutilles ne sont plus les
seuls accès à l’entrepont.
Sur la dunette,
une structure à l’évidence rotative et dont je ne connais pas le rôle est
toujours en place, bien encroûtée. Dans le bastingage à l’extrémité de la poupe
ne loge plus qu’un des 2 congres dans un conduit qui se fait un peu court et
étroit. Il lui faudra sûrement songer à déménager.
Retour au château pour faire un petit tour sur ce qui était
le pont avant.
Les bossoirs gisent sur les restes des cloisons qui ne sont
pas encore tombées.
Et c’est sous l’un d’eux et d’autres débris que repose la
baignoire.
Pour ce que j’ai pu en juger, l’épave n’a pas subi de dégâts
visibles depuis l’automne dernier. Comme d’habitude, la visite doit rester
prudente en raison de la fragilité des structures, mais il y a de quoi se faire
plaisir. Mon binôme ne dira pas le contraire !
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