jeudi 24 décembre 2015

La poupe de l’Alice Robert


Article initialement paru en 2011.

 

Oui, enfin, il a été possible d’aller voir. Les informations étaient imprécises et contradictoires, imprécises quant à la localisation, contradictoires sur les dimensions de la partie manquante et la position sur le fond. Selon les sources, la poupe se trouvait entre 200 et 300 m à l’arrière ou à l’avant de la partie principale. Elle était posée à plat ou plantée, la cassure vers la surface ou le fond.


En ce milieu d’après-midi, à une distance effectivement de quelques centaines de mètres de la partie que nous visitons habituellement, une silhouette très nette se découpe au sondeur sur le fond absolument plat. La cible ne paraît pas très grande, plus haute que large. C’est une première indication. Après un second passage, la gueuse est jetée.


La descente se fait dans un joli bleu, jusqu’à ce que nous apercevions la poupe émergeant à peine d’une nappe de brouillard.




Les anthias sont nombreux à tourner autour de l’épave. Les spirographes, tout panache dehors, ne sont pas perturbés.




 

Les bittes d’amarrage permettent de repérer le côté du pont et l’inclinaison de l’ensemble.




 

Les nappes de brouillard passent les unes après les autres, assez rapidement pour changer l’ambiance de minute en minute. Il suffit de regarder les heures de prise des photos pour se rendre compte de la rapidité des variations de conditions.

 

Sous l’enchevêtrement de filets, les formes déjà tordues, pliées, brisées, sont masquées.





 

Les filets, à grosses mailles, sont pour certains assez anciens puisque les alcyons encroûtant se sont développés sur ce support.



 

La structure est fragile, fendue et ajourée par endroits.



 

La poupe se trouve bien plantée, très inclinée, cassure en bas. Une forme massive se découpe.



 

C’est un canon qui doit être comparable à celui de la proue. Le mécanisme, protégé derrière le bouclier, est complètement empaqueté par les filets.



 

Le fût, légèrement dressé, dépasse de tout l’encroûtement des structures.



 

Les conditions n’étaient pas idéales, mais elles auraient pu être bien pires ! La pièce manquante de ce cher Bananier s’est légèrement découverte, peut-être pour nous inciter à revenir la voir à nouveau afin d’en percer tous les mystères, progressivement, dans des ambiances éthérées où la profondeur brouille les repères et stimule l’imaginaire…

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