Il y a ce jour-là cette brume légère qui rend l’épave un peu
fantomatique. Ce voile ne gène pas, même s’il réduit la visi, car il transforme
la plongée. L’Astrée se prête bien à cette ambiance où il devient un peu
hasardeux d’aller chercher les restes de l’avant et de fouiller les cales à
l’arrière pleines de brouillard. Sur l’Astrée, château en lui-même suffit
largement à une explo agréable.
Le bout de balisage conduit à un angle sur l’arrière du
château.
Les claires-voies sont encore en partie intactes.
Evoluer au-dessus des coursives donne l’impression de
survoler une grande cage, aux barreaux très espacés, faisant trois quarts du
tour du château.
Au beau milieu, ovoïde, se trouve l’espace laissé vide par
la cheminée disparue.
A proximité, un cerclage est resté seul en place. Peut-être
entourait-il un petit réservoir ?
Arrivant par au-dessus, on peut descendre dans la cuisine et
fouiller du regard dans le fourneau à la recherche de quelque locataire
anguilliforme.
Puis il faut emprunter les coursives pour profiter des jeux
de lumière à travers la structure de métal délabrée. J’aime ce reste de hublot
ne tenant plus par grand chose, et encore, très corrodé.
C’est part le pont arrière que l’on accède à la salle des
machines.
Passé le garde-corps, c’est l’obscurité. Les machines sont
là.
Cette salle est très peu ajourée en comparaison du reste du
château. On peut descendre et passer dans une autre pièce par une porte
arrondie, puis cheminer avec beaucoup de prudence entre les décombres et
ressortir… Non, On ne va pas là-bas en bas ! Trop dangereux. On peut se
contenter de profiter de l’éclairage providentiel d’une palanquée à l’extérieur
usant de ses phares pour percer l’obscurité.
Après être ressorti, et en cheminant vers le bossoir près
duquel passe le bout de balisage, il faut être un peu attentif pour observer
les flabellines et godives qui vivent toujours dans ce coin. Ces nudibranches
apportent des touches de couleurs vives à cet univers de bleu-vert.
Voilà qui termine cette session épaves, quelques images de
chacun des 4 cargos, coulés durant
la seconde guerre mondiale le long de la côte Vermeille, visités l’un après
l’autre plusieurs fois en l’espace d’une grosse semaine dans de bonnes
conditions.
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