Le SG11-Alice Robert, ou l’Alice Robert tout court, ou le
Bananier… Ce cargo coulé en 1944 est très différent des autres de la région. Il
est bien conservé, recouvert de Corynactis colorés en plusieurs endroits et c’est
le plus armé de toutes les épaves du secteur.
Les jours de bonne visi, descendre le long de ce
mât permet de profiter des dimensions de l’épave et de choisir son point de
chute. Allons vers la proue où est posé le canon pointant droit devant.
Il semble monté sur des pattes d’acier comme un
crabe sur le gaillard d’avant.
Entre lui et le mât, les traverses des cales
béantes rythment le pont avant sur toute sa longueur.
Que l’on choisisse de descendre ce pont par
tribord ou bâbord, on rencontre immanquablement d’autres vestiges de pièces
d’artillerie. Tout d’abord, ce qui devait être un petit calibre dont il ne
reste du support qu’une fourche bifide.
Puis une tourelle s’élevant au-dessus du pont,
au plateau de laquelle on accède par une échelle entièrement recouverte de
Corynactis jaunes.
Le cerclage n’est pas rigoureusement circulaire : il
est droit à l’aplomb du bastingage. Une manivelle d’orientation du canon se
démarque de l’ensemble, colonisée elle aussi par ces Corynactis jaunes.
Symétriquement, côté bâbord, une autre tourelle jumelle
porte un autre canon au fût reposant sur le cerclage hémicirculaire. Depuis
plusieurs mois, il retient un filet à petite maille, replié, épais, recouvrant
ce côté du pont jusqu’à la passerelle.
Quelques mètres plus loin, la passerelle marque le début du
château aux angles arrondis.
Bien qu’en partie écroulé, il est mieux conservé que ceux de
l’Astrée, du Saumur ou du Saint Lucien. A suivre…
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